Services financiers de La Poste - Paris : Personnel maltraité, clients méprisés18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Services financiers de La Poste - Paris : Personnel maltraité, clients méprisés

Lors de sa création en janvier 2006, La Banque Postale a fait du crédit une priorité, avec comme objectif de gagner des parts de marché. À Paris, au centre des ex-chèques postaux de Bourseul, le service qui traite les dossiers de prêts immobiliers compte 180 personnes. En deux ans, la charge de travail a augmenté de plus de 40 %.

En ce moment nous recevons 200 dossiers par jour au lieu de 100 en moyenne et il y a, de ce fait, un retard important.

Pour faire face à ce pic de production, la direction a décidé de n'ouvrir l'accueil téléphonique que trois heures par jour au lieu de six habituellement, ceci afin de traiter en priorité les dossiers qui arrivent.

Nous recevons presque 100 appels par jour mais, compte tenu de la plage horaire réduite et du peu de personnel affecté à l'accueil téléphonique, seuls 10 à 15 % de ces appels aboutissent.

Certaines personnes, qui doivent appeler des heures voire des jours durant, sont excédées. Quant au personnel, au bout d'une heure ou deux d'appels incessants de clients, il n'en peut plus, le stress et la tension montent et cela se termine parfois à l'infirmerie.

La direction voudrait se servir de nous qui devons subir sa politique d'économies à tout prix et dans tous les domaines, comme boucs émissaires vis-à-vis de ses clients qu'elle méprise. La semaine dernière, des réactions ont commencé à se faire entendre. Il faut dire que cela tombait au moment où la direction, sans complexe, rendait publique auprès de tout le personnel une étude faisant état de " l'hyper-stress " qui existait dans divers services à travers le pays. Du coup, du moins provisoirement, les responsables ont décidé du jour au lendemain de réouvrir six heures par jour au lieu de trois l'accueil téléphonique.

Mais de toute manière, trop c'est trop.

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