Thomson Rennes : La coupe est pleine18/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2081.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thomson Rennes : La coupe est pleine

À Rennes, deux centres Thomson (Thomson Grass Valley et Thomson R&D) existent l'un à côté de l'autre. À Thomson R&D, après avoir promis les augmentations pour fin avril (2,4 % en moyenne, presque toutes entièrement individualisées), la direction est revenue sur sa parole et les a reportées en juillet. Ce report a été ressenti comme une provocation, d'autant qu'au même moment on apprenait que la prime de départ du PDG s'élevait à 2,6 millions d'euros tandis que les augmentations des principaux directeurs atteignaient 35 %. Depuis, 130 travailleurs débrayent toutes les semaines pour réclamer l'annulation du report de leurs propres augmentations.

À cela s'ajoute maintenant un problème d'emploi, puisque la direction a annoncé la suppression de sa division puces électroniques, ce qui a pour conséquence la fermeture d'un service de 40 personnes. Pour le moment, rien n'assure que tous seront reclassés sur place, si bien qu'une menace de licenciements plane.

Dans le même temps, à Thomson Grass Valley, la direction remet en cause l'organisation du temps de travail, au prétexte de la fusion avec une filiale de Thalès. Depuis 1999 les salariés avaient 35 jours de RTT par an, payés par un allongement de vingt minutes de la durée quotidienne de travail. En même temps qu'elle supprime ces vingt minutes quotidiennes, la direction veut réduire de 18 jours le nombre de RTT annuel. La plupart refusent ce qui reviendrait en fait à un allongement de la durée du travail. Un premier débrayage avait rassemblé 170 personnes sur le site de Rennes il y a trois semaines. Depuis, la mobilisation s'est renforcée, favorisée peut-être par la déclaration de la DRH qui estime que nous sommes en vacances depuis neuf ans !

La semaine dernière, nous étions 200 à débrayer le mercredi 11 puis le jeudi 12, puis à nouveau le lundi 16. Lors de ces rassemblements nous avons discuté de notre participation à la manifestation du mardi 17, et de le faire avec nos collègues de Thomson R&D.

Allonger le temps de travail d'un côté, alors que l'on supprime des emplois de l'autre ; accorder des augmentations inférieures à l'inflation et les reporter, alors que les PDG et autres directeurs se gavent de millions : tout cela commence à bien faire. Il est temps de réagir tous ensemble !

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