Augmentation du smic : 8 centimes de l'heure, c'est encore trop pour le patronat !26/06/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/06/une2082.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Augmentation du smic : 8 centimes de l'heure, c'est encore trop pour le patronat !

Le gouvernement a annoncé une augmentation de 0,9 % du smic au 1er juillet. Le smic brut mensuel sera ainsi porté à 1 037,53 euros net pour 35 heures hebdomadaires. Ramené à l'heure, cela fait une augmentation de... huit centimes !

Ainsi, après le 1er juillet, vivre avec un smic sera toujours aussi difficile qu'avant. Cette augmentation est dérisoire, mais cela n'empêche pas Xavier Bertrand, le ministre du Travail, d'affirmer qu'elle a été décidée pour « garantir le pouvoir d'achat des salariés au smic » et « couvrir l'inflation telle qu'elle a été constatée ». Manifestement il vit sur une autre planète, car l'inflation que les salariés, smicards ou pas, constatent tous les jours n'est pas de 0,9 %, que ce soit sur les prix des produits alimentaires, sur ceux de l'essence, ou sur les factures de gaz ou d'électricité. Mais en fait le gouvernement, en refusant d'augmenter sensiblement le smic, justifie le choix des patrons de ne pas augmenter les salaires ou de ne les augmenter que de façon dérisoire.

En même temps qu'il annonçait cette augmentation dérisoire du smic, Xavier Bertrand a rappelé que le gouvernement avait toujours le projet de modifier les modalités de fixation du smic, projet qui sera examiné le 1er juillet à la réunion de la Commission nationale de la négociation collective. L'évolution du smic ne serait plus liée à la hausse des prix, comme c'est le cas actuellement, la loi obligeant à une réévaluation automatique du smic lorsque l'inflation annuelle dépasse les 2 %, sans compter la réévaluation obligatoire au 1er juillet. Ce serait des « experts » qui fixeraient, sur des critères encore à définir, l'augmentation annuelle au 1er janvier.

Pour les patrons, lier automatiquement le smic à l'inflation, c'est encore de trop, même si ce lien reste très théorique. Ils veulent supprimer cette contrainte et, pour cela, ils peuvent compter sur la diligence du ministre du Travail.

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