Le 23 septembre les salariés du centre de tri de Lempdes, à côté de Clermont-Ferrand, étaient déjà en grève depuis plus d'une semaine à quasiment100 % pour l'équipe de nuit.

Ils dénoncent le passage du centre en PIC (Plateforme industrielle du courrier), qui va se traduire par des modifications de leurs horaires et une suppression d'une soixantaine de postes. L'ensemble s'inscrit dans la volonté à terme de privatisation de La Poste.

La direction répond qu'aucun licenciement n'est prévu et que 3,5 millions d'euros doivent être investis, " pour la modernisation des conditions de travail du personnel et un parc machines ultramoderne ". Mais chacun peut traduire cette langue de bois : ce sont bien les conditions de travail qui vont continuer de se dégrader. La " modernisation ", pour la direction, signifie venir travailler plus souvent.

Tous les jours, les postiers se rassemblent devant le centre de tri ou devant la direction à Clermont-Ferrand. De son côté La Poste n'hésite pas à faire venir des cadres des quatre coins de la région pour remplacer les grévistes.

Mardi 23, la journée nationale contre la privatisation a rassemblé plusieurs centaines de salariés de La Poste qui ont manifesté jusqu'à la préfecture au cri de " Non, non, non, à la privatisation ".

Et l'entrée en lutte des centres de distribution d'Issoire et d'Ambert va dans le sens de la généralisation nécessaire du conflit.