Au moment où les Bourses sont en chute libre et où le prix de la plupart des actions, entre autres celles des constructeurs automobiles plonge littéralement, voilà que le prix des actions de Volkswagen s'est envolé : une hausse de 150 % en une journée !

Voilà qui illustre l'ampleur de la spéculation. Comme le prix des actions baisse, de nombreux « investisseurs » spéculent à la baisse. Il vendent à découvert des actions qu'ils ne possèdent pas, mais avec promesse de les donner plus tard. Un peu plus tard donc, ils achètent des actions, qui entre-temps ont baissé, pour s'acquitter de leur dette, en empochant la différence entre le prix de vente et le prix d'achat.

Mais dimanche soir 26 octobre l'annonce par Porsche, le constructeur de voitures de luxe, qu'il avait mis la main sur Volks­wagen, a fait monter l'action de Volkswagen, prenant à contre-pied ceux qui avaient misé sur la baisse de son prix. Ces derniers se sont donc précipités pour acheter au plus vite, avant que l'action ne monte encore. Et c'est l'ampleur des sommes en jeu qui a provoqué la hausse spectaculaire du prix de l'action. Inutile de dire qu'il ne s'agit pas là de la panique des petits boursicoteurs, mais bien de celle de gros possesseurs de capitaux, fonds dits d'investissement et autres banques d'affaires, qui spéculent tous à la baisse. Ce sont les mêmes qui contribuent à la chute des Bourses, aggravant la crise, dans le seul but de faire encore des profits.