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Dans les entreprises
Toulouse : Fin de la grève de la météo
Vendredi 24 octobre l'assemblée générale des grévistes de la météo a voté la fin de la grève, commencée douze jours plus tôt. Sur les 350 présents, 33 ont malgré tout voté pour la continuation, une centaine s'abstenant.
Le mouvement s'était généralisé à l'ensemble des centres météos du territoire le lundi 13 octobre. Ils protestaient contre la décision de la direction de Météo France de fermer 60 % des centres météorologiques et de supprimer plus de 500 emplois sur 3 700, d'ici 2017. C'est ce que l'État appelle la RGPP (révision des politiques publiques, toujours et partout à la baisse, bien sûr).
À Toulouse, principale implantation, depuis mardi 14 octobre les grévistes venus de tous les centres du pays bloquaient le site, ne laissant passer que le personnel « réquisitionné ».
Le mardi 14 octobre, malgré l'envoi des CRS contre les grévistes, la grève a continué. Et il a fallu attendre le week-end du 19 octobre pour que le PDG se décide enfin à recevoir les représentants du personnel. Il a concédé que quinze sites ne seraient finalement plus fermés, mais il n'a rien voulu entendre sur la suppression programmée des effectifs. Conscients que le fait de maintenir quelques sites sans revenir sur les suppressions d'emplois était de la poudre aux yeux, les 600 grévistes réunis en assemblée générale ont donc reconduit le mouvement jusqu'au jeudi 25.
Pendant la grève, ils se sont adressés à la population et aux travailleurs, qu'ils invitaient à les rejoindre. Des dizaines se retrouvaient pour distribuer des tracts dans différentes entreprises : dans les postes de Toulouse, aux Chèques Postaux, à la SNCF, à Air France, à M6, chez Virgin, au Tri postal, à un restaurant d'entreprises sur une zone industrielle. Partout l'accueil a été bon et les militants syndicaux de ces entreprises les aidaient dans leurs diffusions.
S'ils ont décidé de reprendre le travail, le 24 octobre, c'est après avoir fait le maximum pour ne pas rester isolés, malgré l'attentisme des Unions Départementales des grandes centrales syndicales qui n'ont rien organisé pour les soutenir.
Beaucoup disaient que tout seuls ils ne pouvaient pas arriver à faire céder leur direction. Mais ils sont fiers d'avoir refusé le plan, de s'être mis en grève et d'avoir fait le maximum. La plupart ne sont pas démoralisés, car il y avait une bonne ambiance entre les grévistes, ce qui s'est vérifié lors de la soirée de solidarité organisée le mardi 21.
De plus, à l'occasion de la grève, ils ont appris à se connaître ou à s'organiser, d'un centre à l'autre. Et cela comptera pour l'avenir.