Usine de Sandouville (Seine-Maritime) : Contre le chômage technique, le refus s'organise30/10/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/10/une2100.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Usine de Sandouville (Seine-Maritime) : Contre le chômage technique, le refus s'organise

Vendredi 24 octobre dès 4 h 30 du matin, à l'appel de la CGT, environ 200 travailleurs en chômage technique de l'usine de Renault Sandouville (près du Havre) ont une nouvelle fois bloqué l'accès au site.

Ces travailleurs continuent à se battre contre le projet de Carlos Ghosn, PDG de Renault, qui consiste à supprimer 6 000 emplois en Europe, dont 1 000 dans l'usine de Sandouville. Ils se battent également pour le paiement à 100 % des journées de chômage (une semaine sur deux), qui leur font perdre en moyenne près de 400 euros par mois.

Ce n'est ni la première ni la dernière fois que nombre de travailleurs de Sandouville en chômage technique bloquent ainsi le site. Quitte à subir le chômage, autant en profiter pour continuer à faire pression sur la direction !

Pendant toute la matinée, les chaînes de montage ont tourné au ralenti, les travailleurs prenant leur poste de travail sans se presser.

L'après-midi, pendant plus d'une heure, environ trois cents salariés, plus de deux cents agents du port et une centaine d'ouvriers de Renault Sandouville, ont manifesté, organisant des barrages filtrants, distribuant un tract expliquant leur situation et s'adressant ainsi à toute la population du Havre, pour dire que tous sont concernés par les licenciements annoncés dans diverses branches de l'industrie.

Qu'ils travaillent au port ou chez Renault, les manifestants tiennent à montrer l'importance de s'unir, localement, contre les attaques actuelles sur l'emploi comme contre celles qui se profilent.

La CGT du Havre appelle à une manifestation le 8 novembre. Les travailleurs de Renault et les dockers seront présents ainsi que bien d'autres travailleurs d'entreprises sous-traitantes et d'équipementiers de l'automobile. Ils ne seront pas seuls. Déjà, des enseignants et des membres du personnel du Centre hospitalier universitaire ont annoncé leur venue.

Partager