Riches de Suisse : Toujours très riches malgré la crise30/12/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2009/01/une2109.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Riches de Suisse : Toujours très riches malgré la crise

« En vingt ans, les cent plus fortunés ont multiplié leur patrimoine par six », explique le magazine suisse Bilan qui consacre son numéro de décembre aux 300 plus riches de la confédération helvétique.

À 300, ils possèdent une fortune de 459 milliards de francs suisses (306 milliards d'euros). Crise financière oblige, elle a tout de même baissé cette année de 70 milliards de francs suisses (4 milliards d'euros). Mais inutile de se faire de soucis pour eux : le premier du classement, Ingvar Kamprad, patron d'Ikea, explique ne pas craindre la récession mondiale grâce au fait que « des réserves ont été constituées durant les bonnes années. » Puisqu'ils l'avouent...

D'ailleurs, les milliardaires y sont toujours plus nombreux - 138 - et, comme ailleurs, une toute petite minorité (4 %) possède la majorité (57 %) de la richesse nationale. Signe que cela va toujours bien pour les très riches, l'industrie du luxe et de l'horlogerie a battu tous les records pour les premiers mois de 2008, même si elle s'attend à une année 2009 plus difficile.

Les étrangers qui s'installent en Suisse peuvent négocier un forfait fiscal d'autant plus intéressant que leur compte en banque est bien garni. D'où la présence d'un certain nombre de Français. Bien sûr, il y a Johnny, mais ce n'est que du menu fretin par rapport à ces grands noms de la bourgeoisie qui tirent leur fortune non pas de quelques airs de guitare mais de l'exploitation de dizaines de milliers de travailleurs : Peugeot, Taittinger, Rothschild, Hersant, Defforey (les magasins Carrefour), Ducros, Lescure (le groupe SEB), Corinne Bouygues et bien d'autres. Le magazine a même dégotté un petit nouveau : Eric Guerlain, l'un des vingt-cinq héritiers du groupe du fabricant de parfum, qui fait partie de l'empire du luxe LVMH. Selon le magazine, certains Suisses trouvent que leur pays serait dur envers ses plus riches nationaux, « l'un des derniers pays d'Europe à maintenir une taxation sur la fortune (jusqu'à 1 % selon les cantons) ». Un certain nombre s'exile vers des pays encore plus paradisiaques pour eux au point de vue fiscal comme la Grande-Bretagne... voire même la France ! En effet, des retraités suisses qui retirent le capital de leur retraite par capitalisation pour s'exiler en France ne seront pas imposables de ce côté-ci des Alpes s'ils ont moins de 770 000 euros : une niche fiscale à la française.

À croire que pour les riches, c'est partout le paradis...

Partager