Le taux de rémunération du Livret A doit tomber de 4 % à 2,5 % au 1er février. Son rendement fait l'objet de calculs compliqués dans lesquels entre le taux d'inflation. Or, celui-ci a officiellement reculé, même si, à part pour le carburant et les produits actuellement en solde, il est bien difficile de voir une quelconque baisse des prix sur les articles de consommation courante ou sur les loyers.

Le gouvernement dit avoir fait un geste, puisqu'en principe, le Livret A n'aurait dû rapporter que 2 % à ses détenteurs. Mais que représente ce 0,5 % par rapport aux dizaines de milliards de cadeaux que l'État vient de donner aux banquiers ?

On nous dit que la baisse du taux du Livret A serait une bonne chose pour le logement puisque la Caisse des dépôts et consignations versera moins d'argent en intérêts pour les épargnants et par conséquent, pourra en donner plus pour la construction de logements sociaux. Mais les années pendant lesquelles le taux était bas n'ont vu aucun accroissement dans ce domaine, bien au contraire.

Un taux peu élevé serait, paraît-il, bon aussi pour l'économie car quand cela ne vaut pas la peine d'épargner, autant dépenser son argent ; cela pourrait donc permettre une relance de la consommation. Mais il est surtout évident que les petits épargnants qui, en faisant très attention à leurs dépenses, mettent un peu d'argent de côté afin de parer à d'éventuels coups durs, ne vont pas subitement le jeter par les fenêtres - même si leurs économies leur rapportent peu - et qu'ils seront les premiers lésés. D'autant plus que le taux en question pourra dorénavant être révisé tous les trois mois, au lieu de tous les six mois, et il est déjà question de le faire passer à 1,75 % le 1er mai.

On ne nous épargnera rien !