Paris 20e - Ménilmontant : Des intérimaires sans papiers en grève depuis deux mois et demi13/01/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2163.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris 20e - Ménilmontant : Des intérimaires sans papiers en grève depuis deux mois et demi

Comme dans une cinquantaine d'entreprises en région parisienne, 35 intérimaires employés par la société d'intérim du BTP Multipro occupent l'agence dont ils dépendent depuis des années, 146 boulevard de Ménilmontant dans le 20e arrondissement.

Leur patron refuse toute négociation. Après avoir tenté de les intimider en envoyant la police, il a saisi la justice pour réclamer leur évacuation. Les grévistes occupent toujours l'agence et une tente est installée sur le trottoir. N'obtenant pas, pour le moment, l'exécution de l'expulsion manu militari des grévistes, le gérant de l'agence est venu lundi 11 janvier enlever tous les dossiers et le matériel informatique. Cette grève est dure et longue, mais les 35 grévistes de cette agence reçoivent des aides des habitants du quartier et de travailleurs, dont des immigrés régularisés suite au mouvement de 2008. Des militants CGT et d'autres syndicats, de partis et d'associations locales apportent aussi leur aide.

En Île-deFrance, 6 000 travailleurs sont donc toujours en grève pour obtenir des papiers et le respect de leurs droits, et le gouvernement refuse toujours de négocier leur régularisation. Samedi 9 janvier, malgré le froid, les grévistes ont encore démontré leur détermination en manifestant en direction de l'Élysée à plusieurs milliers, partis de la rue Baudelique dans le 18e, où des collectifs de sans-papiers occupent des bâtiments désaffectés baptisés « Ministère de la régularisation globale de tous les sans-papiers ». Chaque semaine, en plus de la tenue des piquets de grève, ils organisent des actions. L'une des prochaines manifestations est prévue autour de l'Assemblée nationale, où de nombreux travailleurs sans papiers participent à des travaux de rénovation.

Le soutien de la population et des travailleurs à cette grève est nécessaire. Il faut faire sortir le gouvernement de son silence et lui imposer la régularisation de tous les travailleurs sans papiers et de leurs familles.

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