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- Lutte ouvrière n°2178
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Leur société
Nos lecteurs écrivent : Comment les retraites de demain diminuent aujourd'hui
Comme plus de 2 millions et demi de salariés, je cotise obligatoirement à l'Ircantec, l'Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l'État et des collectivités publiques.
Étant statisticien, mon salaire brut annuel est d'environ 36 000 euros. Sur la partie de mon salaire en dessous du plafond de la Sécurité sociale (tranche A) le taux de cotisation est de 5,63 %. Cela me rapporte un faible nombre de points, qui seront convertis en pension de retraite complémentaire le moment venu. Sur la partie de mon salaire au-dessus du plafond (tranche B), le taux de cotisation est nettement plus élevé, 17,5 %, rapportant plus de points. Environ les deux tiers de ces cotisations sont des « cotisations patronales ».
Or le plafond de la Sécu augmente année après année. Et à présent la presque-totalité de mon salaire, qui n'a pas augmenté depuis trois ans, se trouve inclus dans la tranche A. En conséquence, les cotisations diminuent : en 2007 mon employeur cotisait 183 euros par mois pour ma retraite complémentaire. Et aujourd'hui il ne cotise plus que 115 euros. Le résultat, c'est que chaque année travaillée me rapporte de moins en moins de points retraite complémentaire (964 points en 2007 et seulement 579 en 2009), ce que je viens de constater avec indignation en recevant mon relevé annuel de points.
Nos retraites sont vraiment attaquées par tous les bouts. Raison de plus pour ne pas laisser passer les mauvais coups qui tombent.