Crèches : «Les bébés ne sont pas des sardines»09/06/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/06/une2184.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Crèches : «Les bébés ne sont pas des sardines»

La secrétaire d'État à la Famille, Nadine Morano, entend bien publier dans les prochains jours les décrets modifiant l'accueil des enfants en crèche, malgré l'opposition des professionnels de la petite enfance et des parents. Ils ont été nombreux à manifester une nouvelle fois, samedi 29 mai, dans diverses villes de France. Sur les pancartes, on pouvait lire : « Pas de bébés à la consignes », ou « Les bébés ne sont pas des sardines ».

Il n'y a déjà pas assez de places en crèche. Seuls 10 % des enfants de moins de trois ans y sont accueillis, ce qui est loin de répondre aux besoins des parents. L'urgence serait de construire de nouvelles crèches et d'embaucher du personnel. Mais ce n'est pas le choix du gouvernement, qui a décidé de bourrer celles qui existent. Le texte prévoit ainsi la possibilité d'inscrire jusqu'à 20 % d'enfants en surnombre dans les grandes structures, sous prétexte que le taux de remplissage n'atteint pas chaque jour les 100 %. Cette pratique de « surbooking » est déjà utilisée par les compagnies aériennes. Mais, appliquée à la garde des bébés, elle a de quoi surprendre. Les crèches pourront aussi recruter du personnel moins qualifié, là où l'encadrement des enfants est insuffisant.

Les professionnels de la petite enfances et les parents refusent que les crèches deviennent de simples garderies où l'on entasse les enfants, et ils veulent qu'elles continuent à garder leur caractère éducatif.

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