La manifestation était plus nombreuse que jamais, 15 000 selon les syndicats, et de l'avis de beaucoup, du jamais vu, même en 1995.

À eux seuls, les travailleurs du privé représentaient une grosse partie du cortège, ce qui se voyait au nombre de banderoles d'entreprises : de la métallurgie (Sermex, Parvex...), des cartonnages (Socar), de la pharmacie, de l'électronique (TPC), du plastique (Béricap), ou d'autres comme la Sagem, la Lyonnaise des eaux, Lennox... Même sans banderoles, certains étaient venus à une quinzaine ou une vingtaine de leur entreprise, comme ceux de JTEKT (ex-Peugeot) ou Tétrapak (emballage). Enfin, ce qui était nouveau, les salariés du commerce étaient là et ceux du bâtiment.

Les cheminots étaient en nombre, notamment ceux du triage de Perrigny, près de Dijon, en lutte contre la suppression d'une centaine d'emplois et qui le soir même ont décidé de bloquer le triage. Il y avait aussi les salariés des hôpitaux, le plus gros employeur de la région, en trois groupes, ceux des bus, de l'EDF, de l'équipement, de la Sécu, des impôts, les enseignants, du personnel des crèches... tous les services publics étaient représentés.

Les lycéens et les étudiants étaient là et bien présents.