La manifestation a été encore plus nombreuse que les précédentes. Cette fois encore il y avait deux cortèges, il n'en a pas moins fallu près de trois heures pour que tout le flot s'écoule.

On y voyait plus de banderoles d'entreprises, dont celles de Carrefour ou du Printemps, derrière lesquelles les salariés étaient nombreux, avec « Non aux temps partiels, oui au repos le dimanche, oui aux augmentations ». L'important cortège PTT-France-Télécom était plein d'énergie : « À bas les profiteurs, les patrons voleurs, vive les travailleurs ». Les salariés de la construction étaient présents cette fois encore et plus nombreux, avec en particulier la banderole de SPIE : « Pour l'emploi, la retraite à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles ». Le cortège des cheminots était très important, tout comme ceux des hospitaliers, des salariés de la RTM, de l'Aviation civile. Le petit groupe bien déterminé de Météo-France détectait un « Sale temps pour nos retraites ». EDF et GDF proclamaient « On n'est pas des privilégiés ».

Des lycéens et des étudiants ont formé un gros cortège.

Sont passés aussi, entre autres, les travailleurs d'Eurocopter, d'ArcelorMittal, de Fralib, dont l'entreprise va fermer, d'Air-Liquide, ou de l'Université de Provence.

Nombreux étaient ceux qui reprenaient les slogans « Les vieux dans la misère, les jeunes dans la galère, de cette société là on n'en veut pas », « Ceux qui coûtent cher ce sont les actionnaires, on n'veut plus de sacrifices pour augmenter leurs bénéfices » ou encore « Ce que fait le Parlement, la rue peut le défaire ».

Et ceux qui étaient là se sont donné rendez-vous pour samedi prochain.