Le trust Nestlé vient d'être condamné par le conseil des prud'hommes de Marseille à verser de 15 000 à 55 000 euros à 140 anciens salariés de l'usine de Saint-Menet, fermée en 2006, pour licenciement abusif.

Le leader mondial de l'agro-alimentaire avait justifié la fermeture de cette usine de 450 salariés, produisant du chocolat et du café, par une stagnation des marchés et une baisse des exportations vers certains pays. Or, la juge a estimé que la compétitivité de l'usine n'était « exposée à aucune menace sérieuse susceptible de mettre en jeu la place de leader de Nestlé. Le marché du chocolat n'était pas en péril et le marché du café était en légère croissance. » Quant à la baisse des exportations, elle était essentiellement due à une mauvaise stratégie industrielle du groupe.

Le trust devrait faire appel de ce jugement mais, d'ores et déjà, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé ce jugement dans le cas de deux salariés.

Nestlé a été pris en flagrant délit d'un mensonge dont les entreprises qui licencient sont coutumières. Il faut interdire les licenciements collectifs, à commencer par ceux pratiqués par des entreprises qui font du profit.