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Leur société
Retraites des femmes : Publicité mensongère
Le gouvernement a publié dans la presse une page de publicité intitulée : « Pourquoi la réforme améliore la retraite des femmes ? »
On peut y lire que « la lutte contre les inégalités de salaires est renforcée » car « les entreprises seront obligées, sous peine de sanctions financières très lourdes, de prendre des mesures pour réduire les écarts de salaires ». Mais la publicité ne dit pas que cette sanction - 1 % de la masse salariale - ne s'appliquera qu'aux entreprises qui ne mettent pas en place un plan pour l'égalité salariale. Et comme un tel plan est déjà obligatoire depuis... 1983, ce n'est pas demain que disparaîtra la différence de 30 % en moyenne entre les salaires des hommes et des femmes.
La publicité gouvernementale affirme aussi que « la retraite des mères est améliorée ». Et de citer l'amendement qui maintient la retraite à taux plein à 65 ans pour les mères de trois enfants âgées de 55 ans ou plus et qui ont interrompu leur carrière. Mais cela ne concernerait que 130 000 mères, dont la retraite serait seulement moins dégradée. Toutes les autres femmes seront pénalisées et devront se contenter d'une retraite encore plus réduite, alors qu'aujourd'hui elle ne représente déjà que 62 % en moyenne de celle des hommes.
Enfin la publicité conclut : « La situation des femmes les plus fragiles est prise en compte » en citant, entre autres, « les femmes qui ont un travail pénible », qui pourront continuer à partir à la retraite à 60 ans à taux plein, et celles qui ont une très faible retraite et auront toujours droit au minimum vieillesse d'un montant de... 709 euros par mois. C'est une façon de rappeler que, dans le projet initial du gouvernement, ce n'était pas le cas et que « les femmes les plus fragiles » étaient aussi les plus pénalisées.
Alors, dans sa publicité, Woerth ne fait que la démonstration que qui gouverne...MENT.