Au lendemain du show télévisé de Sarkozy le 16 novembre, des commentateurs ont relevé ses « erreurs », disons plus crûment ses mensonges. Il est coutumier du fait, même s'il n'est pas le seul. Mais ce n'est pas l'essentiel. Sarkozy a surtout confirmé qu'après s'être appliqué à faire passer sa contre-réforme des retraites, il entendait continuer dans la même voie. Sans surprise ! S'il avait dit l'inverse, on ne l'aurait pas cru.

Il prétend continuer à réduire les déficits. Mais sans jamais envisager de réduire les subventions au patronat et aux riches, qui continueront de bénéficier - et cela fait longtemps que cela dure - de dizaines de milliards d'euros de cadeaux.

Il propose par exemple de s'occuper désormais de la dépendance. Le problème n'est certes pas nouveau. Et on a pu voir comment les gouvernements précédents, tout comme celui de Fillon-Sarkozy, ont laissé la situation se dégrader. Mais Sarkozy n'a pas dit grand-chose sur le financement de cette « nouvelle branche de la Sécurité sociale ». Il a tout de même évoqué la mise en place d'une assurance obligatoire et la possibilité que l'on finance cette aide à la dépendance en prenant sur l'héritage à venir des personnes qui auront perdu leur autonomie. Autrement dit, ce seront les victimes du vieillissement qui financeront leur prise en charge. Pas mal, le tour de passe-passe ! La ficelle est un peu grosse tout de même, et surtout usée.

Cet exemple est à l'image de la politique de ce gouvernement et de ce président de la République.

Reste à trouver un remède contre la dépendance de ce gouvernement et de Sarkozy à l'égard des puissances d'argent. Il ne se trouve ni dans les pharmacies ni dans les hôpitaux, il est dans la rue ; quand le monde du travail montre sa force et met le holà aux agissements du pouvoir.