À l'appel du réseau université sans frontières (RUSF), un rassemblement a eu lieu devant la préfecture, de Clermont Ferrand, le 26 janvier, pour protester contre les menaces d'arrestation et d'expulsion de plusieurs étudiants étrangers.

Depuis la loi sur l'immigration choisie, la sélection des étudiants s'est en effet considérablement durcie. Désormais, ils doivent renouveler leur demande de titre de séjour chaque année, une précarité administrative qui entretient la peur de se voir arrêtés et expulsés à tout moment. Au moins six étudiants sont particulièrement menacés : alors qu'ils poursuivent régulièrement leurs études, la Préfecture prétend que l'un d'eux ayant redoublé et un autre ayant changé d'orientation, c'est du « manque de sérieux. »

De même pour ceux en licence ou en troisième année de fac, c'est toujours le même prétexte : « manque de sérieux ». Et cela malgré le soutien des enseignants, tout de même plus aptes à juger le niveau de leurs étudiants qu'un préfet.

Tout cela choque, et un comité de soutien en milieu étudiant s'est formé pour continuer la campagne de solidarité et s'opposer aux expulsions qui menacent.