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Leur société
France Télécom : Une « transition » qui n'a fait que ravaler la façade
À la tête de France Télécom, Didier Lombard, dont le nom est associé aux suppressions d'emplois, au stress et aux suicides dans cette entreprise, devrait céder officiellement la place le 1er mars à Stéphane Richard, qui se targue de construire un « nouveau France Télécom ».
En fait, dès 2009, le gouvernement avait envoyé Richard, à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Économie Lagarde, pour reprendre en main France Télécom. Car il craignait que l'émotion suscitée par les suicides liés aux 22 000 suppressions d'emplois se transforme en fronde sociale.
Lombard avait provoqué un tollé en parlant à l'époque de « la mode des suicides ». Cela lui valut d'être poussé progressivement vers la sortie, au profit de Richard. Celui-ci s'en félicite en soulignant « combien le processus de transition à la tête du groupe s'est effectué de manière exemplaire, dans l'intérêt de l'entreprise ».
La « transition » à France Télécom a consisté à changer la façade pour poursuivre les suppressions d'emplois dans l'intérêt des actionnaires, parmi lesquels des fonds d'investissement, et donc la même pression sur le personnel.