De 1 200 à 2 000 manifestants, enseignants, parents d'élèves et lycéens se sont rassemblés devant le rectorat de Limoges jeudi 10 février, à l'appel de la FSU et de la CGT. Après un lâcher symbolique de ballons noirs, les manifestants ont défilé dans les rues du centre-ville.

Les enseignants des collèges étaient les plus nombreux : de Limoges, les collèges Ventadour et Firmin-Rose, ce dernier en grève à 100 % en solidarité avec les autres bien que cette année il ne subisse pas de suppression, le collège d'Ambazac, celui de Couzeix. On notait aussi une présence importante du lycée de Saint-Junien. Des enseignants avaient fait le déplacement de Tulle et d'Ussel, en Corrèze, pour venir manifester à Limoges.

Depuis le début de la semaine, dans la plupart de ces établissements, enseignants et parents d'élèves ont multiplié les actions de protestation : « collège mort » à Donzelot, à Limoges, grève des enseignants au collège d'Ambazac ; à Saint-Junien, parents d'élèves et élèves ont bloqué le lycée pendant toute une journée, manifesté et distribué des tracts à différents points de la ville.

Dans l'académie de Limoges, plus de 500 postes d'enseignants ou de personnels de l'éducation ont disparu depuis quatre ou cinq ans. Les conditions d'enseignement se sont dégradées chaque année un peu plus, avec des suppressions de classes, d'options, de filières. À la rentrée prochaine, 95 autres postes sont condamnés, avec pour conséquence la disparition, entre autres, d'une classe préparatoire d'un lycée de Limoges et d'un baccalauréat professionnel à Saint-Yrieix. L'inquiétude est grande : quel avenir pour la jeunesse des couches populaires ?