La Poste Paris 11 Centre de distribution : Le tribunal administratif demande la réintégration d'une militante syndicale09/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2223.gif.445x577_q85_box-0%2C14%2C164%2C226_crop_detail.png

Dans les entreprises

La Poste Paris 11 Centre de distribution : Le tribunal administratif demande la réintégration d'une militante syndicale

Jeudi 3 mars, le tribunal administratif a donné raison à la CGT qui demandait la réintégration de la secrétaire de section syndicale CGT de La Poste - Paris11. Celle-ci était passée en conseil de discipline le 28 janvier. Menacée de trois mois de mise à pied, elle en était ressortie mutée d'office dans un autre centre.

Dans une lettre adressée à tous les travailleurs du centre, la direction présentait cette sanction comme « une mesure d'apaisement », puisqu'elle optait pour une sanction inférieure à la mise à pied, notre camarade ne perdant pas d'argent. En réalité, en provoquant le départ d'une militante syndicale active alors qu'une énième réorganisation est en cours dans le centre et après un mouvement contre les sous-effectifs, la direction voulait montrer qu'elle entend bien faire passer sa politique de suppressions d'emplois sans que les postiers et les militants syndicaux ne fassent de vagues.

En effet, l'attaque contre la secrétaire de la CGT était le dernier épisode d'une série commencée fin septembre dernier, à la suite de deux jours de grève contre les suppressions de postes et le sous-effectif constant, qui nous imposent des conditions de travail de plus en plus dégradées.

La direction avait répliqué en s'en prenant aux grévistes, individuellement et collectivement. L'un se retrouva mis à pied en attendant la décision du conseil de discipline qui devait statuer sur son licenciement. La direction s'en prit ensuite à la secrétaire de la CGT, lui reprochant d'avoir défendu ce travailleur et organisant également contre elle un conseil de discipline. Puis une cinquantaine des grévistes de septembre reçurent un avertissement pour avoir débrayé, alors même qu'ils étaient couverts par un préavis de grève. La direction finit par retirer les avertissements mais maintint les procédures engagées contre nos deux camarades.

Malgré les mobilisations pour défendre ceux-ci, le premier se retrouva licencié et la secrétaire de la CGT mutée. Le 10 février dernier, une grève eut lieu pour dire notre refus de la voir partir. C'est finalement le tribunal d'instance, saisi en référé, qui a tranché pour sa réintégration à son poste de travail. Cela s'est su au cours d'un repas fraternel qui a réuni une trentaine d'entre nous autour de notre camarade, où chacun s'est réjoui que, cette fois-ci, la justice ait penché du côté des travailleurs.

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