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- Lutte ouvrière n°2225
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Leur société
Chômeurs en fin de droits : « Plan rebond », plan bidon
En avril 2010, au terme d'un accord conclu après de longs mois de négociations, disait-on à l'époque, entre le gouvernement, les organisations patronales Medef et CGPME, et quatre syndicats, la CFDT, FO, la CFTC et la CGC, Sarkozy annonçait à la télévision le lancement du « plan rebond », plan d'aide aux chômeurs en fin de droits. Ce dispositif était censé offrir une solution aux chômeurs qui, arrivant en fin de droits en 2010 et ne bénéficiant d'aucune aide sociale (RSA ou allocation spécifique de solidarité...), ne percevraient plus aucun revenu. Sur le million de chômeurs arrivant en fin de droits en 2010 et recensés par Pôle emploi, 325 000 étaient officiellement concernés par la mesure.
Les « solutions » qui leurs étaient proposées prendraient la forme de contrats aidés, de « formations qualifiantes rémunérées » et, pour ceux à qui rien n'aurait été proposé, et qui n'auraient refusé aucune proposition, d'un versement d'au maximum 450 euros par mois pendant six mois.
L'UMP, à l'époque, n'hésitait pas à parler d'une « mesure de solidarité exemplaire », le Medef de « mesures exceptionnelles et temporaires sans précédent », Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, d'un « plan historique » et Sarkozy jurait que personne ne serait « laissé au bord du chemin ». Autant de bavardages. Au bout du compte, sur les 325 000 chômeurs sans ressources, seulement 20 000 en auraient bénéficié, selon une enquête du Parisien. Le « plan rebond » a fait faux bond.