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- Lutte ouvrière n°2225
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Dans les entreprises
Finances Publiques - Paris 11e : Les travailleurs du ménage remportent une victoire
À Paris, dans les centres des Finances publiques, ex-hôtels des Impôts, le nettoyage est le plus souvent assuré par des salariés embauchés par une société de nettoyage privée. Dans l'entreprise de nettoyage titulaire du marché, ex-Veolia, rachetée par le groupe TFN, le nom change plus souvent que les tenues de travail des salariés.
Au centre des Finances publiques du 11ème arrondissement, les six salariés du nettoyage travaillant sur le site se sont mis en grève le 7 mars contre la décision de leur patron de ne pas reprendre l'une d'entre eux, en contrat pour remplacer un travailleur absent. TFN Atalian ne voulait pas la garder, bien que le salarié ne soit pas revenu. Malgré la grève, le patron a refusé de revenir sur sa décision et a fait appel à la police pour faire partir la salariée.
S'opposant à l'intervention de la police, des employés des Finances publiques ont fait circuler une pétition intersyndicale, reprenant les revendications du personnel de ménage qui exigeaient : l'embauche en CDI de la salariée menacée, du personnel supplémentaire en renfort sur le site, des tenues de travail et l'augmentation à 30 euros de la prime de qualité. En effet les salariés doivent faire face, depuis la fin de l'année dernière, à du travail supplémentaire suite à l'arrivée sur le site d'une cinquantaine d'agents des anciennes trésoreries du quartier. Il y a donc plus de bureaux, d'ordinateurs, de chaises et de passage, toujours pour le même effectif de ménage.
Après une semaine de grève, la direction de TFN a envoyé d'autres personnes faire le ménage à la place des grévistes, mais des employés des Finances s'y sont opposés. Elle a fini par dépêcher un cadre pour venir enfin négocier avec les salariés en grève.
Les travailleurs du ménage ont obtenu satisfaction sur l'essentiel de leurs revendications, dont le déplacement de leur inspectrice, désagréable avec tous, sur l'augmentation de la prime, portée à 15 euros, ainsi que le paiement des jours de grève.
Face à la rapacité de leur patron, les travailleurs de la société de nettoyage se sont fait respecter par la grève, soutenus par les employés des Finances publiques.