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Leur société
Chômage : À nouveau en forte hausse
Les statistiques publiées par le ministère du Travail la semaine dernière font état d'une importante progression du chômage en juillet.
Le nombre de chômeurs de catégorie A (c'est-à-dire sans aucune activité) augmente le plus : 36 100 chômeurs supplémentaires en juillet. Cette augmentation s'additionne à celles des mois de mai et de juin pour donner, dans cette catégorie, un total de 2,75 millions en métropole. Toutes catégories cumulées, et en ajoutant les chiffres des DOM-TOM, le nombre de chômeurs s'établit à 4,4 millions (+ 4,3 % en un an), sans compter ceux qui, bénéficiant d'un stage, d'une formation ou d'un contrat aidé, ne sont pas tenus de pointer à Pôle emploi (573 000 en France métropolitaine).
Aucune classe d'âge n'est épargnée par l'augmentation du chômage, même si les chômeurs de plus de 50 ans sont les plus touchés (+ 2 % en juillet et + 15 % sur un an, ne serait-ce qu'à cause du recul de l'âge de départ en retraite).
Parallèlement, la durée du chômage augmente. Les statistiques indiquent que la part des chômeurs sans emploi depuis au moins un an, qui était de 30 % il y a deux ans, atteint 38,1 % en juillet 2011. Et l'ancienneté moyenne au chômage, aujourd'hui de 453 jours, a augmenté de deux mois.
Malgré ces résultats, Xavier Bertrand, ministre de l'Emploi et de la Santé, s'est voulu rassurant. « Ma conviction est que le chômage va repartir à la baisse », a-t-il affirmé, contre toute vraisemblance. Car si les emplois les plus fragiles, les contrats à durée déterminée, les missions d'intérim (+ 18 % de chômeurs en fin de mission au premier semestre de cette année) ont été les plus frappés ces derniers mois, le patronat prévoit d'ores et déjà, d'après les sources du journal Le Figaro, des plans sociaux massifs pour le second semestre 2012, après les élections présidentielles. On sait déjà que le groupe PSA envisage ainsi la fermeture de plusieurs sites.
Il est donc vital pour les travailleurs, avec ou sans emploi, de se défendre contre ceux, employeurs privés ou État-patron, qui organisent ainsi le chômage pour maintenir les profits.