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Dans le monde
Touche pas à mon nickel !
Nicolas Sarkozy est allé, fin août, inaugurer les 14e Jeux du Pacifique en Nouvelle-Calédonie et il en a profité pour dire comment il voyait l'avenir de cet archipel. C'est en effet entre 2014 et 2018 que doit avoir lieu un référendum sur son futur statut, maintien de l'autonomie actuelle ou indépendance, un enjeu important pour l'État et les intérêts de la bourgeoisie française.
Tous les commentateurs ont souligné la modération du discours de Sarkozy, son ouverture aux coutumes locales, son affirmation de respecter la volonté des Calédoniens, quelle qu'elle soit.
Mais la fin de son discours ne laissait place à aucun doute. « Vous serez dans quelques années le deuxième producteur mondial de nickel, a-t-il conclu. Et vous allez voir venir à vous beaucoup d'amis, pas toujours désintéressés. (....) C'est la raison pour laquelle je veux vous dire que la France gardera de façon certaine le contrôle du capital d'Eramet, aujourd'hui et demain. (...) Les appétits sont trop nombreux et trop forts pour que la France ne reste pas présente comme il se doit. »
C'est clair : quel que soit le statut, le patronat et l'État français veulent garder la main sur le magot. Le colonialisme n'est pas mort.