Une attaque de grande ampleur a aussi marqué cette rentrée : le non-renouvellement d'un grand nombre des contrats aidés, cyniquement appelés CAE, contrats d'accompagnement à l'emploi. Ces contrats concernent les précaires et les plus mal payés, dont beaucoup de travailleurs âgés ou de chômeurs de longue durée.

Au lycée Eugénie-Cotton de Montreuil, onze des collègues en CAE l'an dernier ont vu leur poste supprimé. Ce lycée n'est pas un cas isolé puisque, uniquement à l'échelle de Montreuil, 150 postes de ce type ne sont pas renouvelés. Plus largement il semble que, suite à des directives ministérielles, les administrations ont pour ligne de conduite de supprimer un maximum de CAE durant le premier semestre 2011.

À Eugénie-Cotton, outre le retour au chômage pour des collègues qui ont presque tous 50 ans et qui comptaient voir leurs contrats renouvelés, cela va se traduire par une surcharge de travail pour le personnel d'entretien et administratif, ainsi que par les suppressions des aides individualisées et du soutien aux élèves. Bref, par de nouvelles dégradations dans les conditions d'enseignement.

Révolté par cette situation, le personnel s'est réuni en nombre lors d'une assemblée générale dès la prérentrée et a décidé de porter une pétition à l'Inspection académique de Bobigny le jeudi 8 septembre, jour où l'ensemble des syndicats de l'Éducation nationale de Seine-Saint-Denis appellent à la grève.