Dans le cadre du salon automobile de Francfort, mardi 13 septembre, le PDG de PSA Philippe Varin a fait quelques déclarations sur la situation du groupe... en confirmant, de fait, une partie des informations révélées par la CGT en juin dernier sur les suppressions d'emplois.

C'est, selon Varin, la crise et la probable baisse des ventes qui justifie « d'identifier des sureffectifs » c'est-à-dire, en langage patronal, de licencier. Pour l'instant, il dit officiellement vouloir s'en prendre aux précaires et aux sous-traitants, ce qui est déjà un scandale ; mais il ne fait aucun doute que, derrière, c'est bien des fermetures de site qui se profilent. Et d'ailleurs, Varin s'en est à peine caché : selon une journaliste de la revue L'Usine nouvelle, il a déclaré à propos de la fermeture du site d'Aulnay : « La fuite nous a obligés à en parler avant le moment choisi. » Tiens, tiens ! Le même prétendait pourtant il y a trois mois que le document de la CGT n'était qu'un « document de travail », abandonné depuis. Voilà maintenant qu'il reconnaît ce qui était dans le document secret, à savoir que PSA ne voulait pas parler de fermeture avant les élections de 2012.

Avide de rassurer tout de même les actionnaires, Varin s'étend également sur la bonne santé financière du groupe, avouant disposer de « 11 milliards d'euros de sécurité financière », c'est-à-dire de liquidités disponibles. Cette information confirme aux travailleurs qu'il y a bien assez d'argent dans les caisses de la famille Peugeot pour sauvegarder tous les emplois et tous les salaires par le partage du travail entre tous.