PSA, BNP, Société Générale, Areva... : Ils licencient en rafale avec l'accord du gouvernement24/11/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/11/une2260.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PSA, BNP, Société Générale, Areva... : Ils licencient en rafale avec l'accord du gouvernement

À peine le groupe PSA Peugeot-Citroën avait-il annoncé la suppression de 6 800 postes de travail en Europe, dont 5 000 en France, que BNP Paribas en annonçait 2 000 autres au total dont près de 500 sur le territoire national.

Puis, la Société Générale a parlé de mille suppressions d'emplois, « voire plus » ; puis, une dépêche AFP a révélé que le groupe nucléaire Areva s'apprêterait à supprimer entre 2 700 et 2 900 emplois dont 1 000 à 1 200 en France. En quelques jours, voilà qui fait (et c'est sans compter les dizaines d'entreprises qui égrènent quotidiennement leurs prévisions de licenciements) plus de 12 000 emplois en moins ! Pourtant, qu'il s'agisse de PSA, de la BNP, de la Société Générale ou d'Areva, tous sont de très grands groupes industriels ou bancaires qui ont affiché en 2010 des bénéfices chiffrés en milliards d'euros.

Campagne électorale oblige, le président de la République a fait mine de s'échauffer. « Prenons garde -- a-t-il avisé les industriels -- à ne pas considérer que les emplois sont une variable d'ajustement. » Et le 17 novembre, il a même convoqué à l'Élysée Philippe Varin, le patron de PSA, pour discuter du plan de suppression d'emplois baptisé « plan d'amélioration de la compétitivité du groupe ». Résultat de la rencontre ? Un communiqué dans lequel il est annoncé pour les salariés de PSA dont l'emploi est supprimé « un dispositif social exemplaire comportant un plan de formation et un traitement individualisé », et pour les intérimaires... « un accompagnement » !

De même le patron d'Areva a été convoqué par le ministre de l'Économie Baroin, le 22 novembre. Il se serait engagé à ce qu'il n'y ait « aucune suppression de postes, aucun plan de départ volontaire et aucun impact sur les sites français. » Une promesse qui durera peut-être six mois jusqu'à l'élection. Peut-être moins.

Dans tout cela, ceux qui n'ont que leur travail et leur salaire pour vivre ne comptent pas pour grand-chose. Mais le Parti socialiste n'est pas en reste. Ainsi Pierre Moscovici, député PS du Doubs où un millier d'emplois sont menacés sur le site de Peugeot Sochaux, et par ailleurs directeur de campagne de François Hollande pour la présidentielle, n'a vu dans l'annonce de 6 800 suppressions d'emplois par le patron de PSA qu'une « erreur de communication ». Et, a-t-il déclaré à l'intention de Philippe Varin : « Quand on fait une erreur de communication, on la rectifie, on reprend le dialogue car il faut rassurer et assurer l'avenir. La direction de PSA doit communiquer pour stabiliser la situation. »

Licenciez si vous voulez mais surtout communiquez. C'est donc tout ce qu'il faudra attendre du président Hollande s'il remplace Sarkozy ?

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