Snecma - Villaroche (Seine-et-Marne) : Débrayages pour les salaires02/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2274.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma - Villaroche (Seine-et-Marne) : Débrayages pour les salaires

Pour la Snecma, cette année encore les résultats sont au beau fixe. Dans l'aéronautique il n'y a pas de crise. Au point que la direction se vante dans des communications internes de ses résultats : +9,1% de chiffre d'affaires, +35% de hausse du bénéfice, qui s'élève à 1,16 milliard d'euros. Mais si la Snecma est généreuse pour les actionnaires, pour les salariés la direction a proposé 1,3% pour l'année, ce qui a été ressenti à juste titre comme une provocation.

Il y a vingt-cinq ans, la Snecma embauchait à deux fois le smic mais maintenant le salaire d'embauche est de 1350 euros net pour un bachelier et de 1700 à 2000 euros pour un ingénieur débutant.

Des débrayages dans tous les établissements du groupe ont été appelés par les syndicats. À Villaroche, mercredi 15 février, un premier débrayage a regroupé environ 250 travailleurs. Ils sont partis rendre visite à un bureau géant de 300 ingénieurs, qui ont finalement cessé le travail. L'après-midi, l'autre équipe a pris le relais.

Une semaine plus tard, le PDG du groupe pensait pouvoir parader dans l'atelier de montage des moteurs d'avions, il a été reçu par une centaine de salariés alertés par les sirènes des palans. Ils lui ont dit ce qu'ils pensaient de sa politique, ce qui a redonné le moral à tous.

Malgré les vacances scolaires, des débrayages ont lieu avec défilés dans les bâtiments ou jeux de cartes dans les locaux de la direction. Même si tout le monde ne participe pas, tous suivent l'affaire avec sympathie. Il reste maintenant à élargir le mouvement dans tous les bâtiments du site, car tous les salariés sont concernés.

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