À Argenteuil le 10 mars : « Tout ce que les travailleurs ont obtenu, ils l'ont arraché au patronat »14/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2276.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

La campagne de Nathalie Arthaud

À Argenteuil le 10 mars : « Tout ce que les travailleurs ont obtenu, ils l'ont arraché au patronat »

Samedi 10 mars, le meeting de Nathalie Arthaud à Argenteuil a rassemblé 630 personnes. Dans le public populaire, on remarquait de nombreux travailleurs de la Snecma de Gennevilliers ou d'autres entreprises des communes voisines d'Argenteuil, des militants syndicaux ou du PCF, dont certains se reconnaissent dans le discours de notre candidate, de nombreux jeunes, des retraités, etc. Un accueil chaleureux a été fait à Nathalie Arthaud qui « prend efficacement la suite d'Arlette », comme quelques-uns l'ont exprimé.

L'appel lancé depuis la tribune pour nous aider à mener la campagne n'a pas été vain. Les bonnes volontés n'ont pas manqué de se manifester, comme de la part de ce militant de l'immigration algérienne qui appellera autour de lui à voter pour notre candidate, ou ce cafetier d'une cité populaire de la ville qui a pris des affiches à apposer sur sa devanture.

Les applaudissements et une forte Internationale ont conclu le meeting.

« Le courant communiste révolutionnaire a toujours refusé de s'intégrer au système politique de la bourgeoisie, mais il a toujours tenu à se faire entendre dans les élections. C'est ce courant que je veux représenter dans cette campagne.

Toutes celles et ceux qui sont convaincus que cette société d'exploitation est à renverser et qu'il n'y a rien à garder du système capitaliste doivent l'affirmer. Toutes celles et ceux qui ont conservé la conviction que l'avenir ne peut être que dans une société communiste doivent l'exprimer. Alors que la faillite de ceux qui dirigent l'économie est plus que jamais patente, il faut lever ce drapeau du communisme révolutionnaire.

Il faut que dans cette élection se manifeste un courant politique qui se place du point de vue des travailleurs, et exclusivement de ce point de vue. Un courant qui affirme qu'il est vital, urgent, d'imposer et de contraindre la bourgeoisie à payer pour assurer et garantir les emplois, les salaires, les retraites, les services publics. Et ce, quoi qu'il lui en coûte. (...)

Certes, le vote ne peut pas changer la vie des travailleurs mais il offre l'occasion d'exprimer sa colère. Pourquoi mettre son poing dans sa poche et se taire, quand on a l'occasion d'exprimer une colère consciente et de lever le drapeau des luttes ?

Des générations de travailleurs se sont battues pour avoir le droit de s'exprimer et de voter. Et bien des peuples se battent, aujourd'hui, pour conquérir ce droit, en Égypte, en Syrie, au Sénégal ! Nous, ce droit nous l'avons, eh bien, nous devons nous en servir, y compris pour dire : les élections ne changeront rien à la vie des travailleurs. Ce qui peut changer, c'est que les exploités inversent le rapport de forces. (...)

Tout ce que les travailleurs ont obtenu, ils l'ont arraché au patronat, par leurs grèves, par leurs manifestations. Il n'y a jamais eu de sauveur suprême pour les travailleurs, les victoires, ils les ont toutes gagnées de haute lutte. (...)

Voter pour ma candidature, ce sera exprimer la conviction que, si les élections ne peuvent pas changer la vie, la lutte collective des exploités en a la force et la possibilité. Ce sera affirmer que l'on n'est pas dupe devant ces alternances électorales. Ce sera affirmer qu'il y a parmi les travailleurs des femmes et des hommes conscients d'avoir à se battre par eux-mêmes.

Tous ceux qui voudront affirmer qu'il faudrait refaire un Mai 68 pour imposer l'interdiction des licenciements, des augmentations de salaire, et un contrôle des travailleurs sur les entreprises et sur leur argent, pourront le dire en votant pour moi.

Bien sûr, le vote ne remplace pas les luttes, mais les luttes se préparent dans les têtes. Et on peut contribuer à les préparer dans les têtes de ceux qui nous entourent, en popularisant un programme, des objectifs autour desquels on peut s'unir et se battre.

Si dans cette élection présidentielle nous nous retrouvons plusieurs centaines de milliers autour de ce programme de lutte, ce sera un pas considérable, qui préparera la suite, qui se déroulera là où tous les changements se décident, c'est-à-dire dans les luttes. Oui, ce sera un vote utile. »

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