Centre hospitalier Belfort-Montbéliard : Halte à la fusion-réduction des moyens !22/03/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/03/une2277.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre hospitalier Belfort-Montbéliard : Halte à la fusion-réduction des moyens !

Aux Urgences du Centre hospitalier, à Montbéliard, il est de plus en plus fréquent de voir des patients qui attendent des heures avant d'être pris en charge, et des dizaines d'heures sur un brancard avant d'avoir un lit, souvent dans un service ne correspondant pas à leur pathologie, ou alors qui sont renvoyés chez eux.

Ce n'est nullement lié à une épidémie ou un afflux accidentel de malades : médecins et personnel, en sous-effectif permanent, sont débordés, le nombre de lits et de places étant de plus en plus réduit dans les services d'hospitalisation.

Les difficultés des Urgences reflètent une dégradation continue dans tous les secteurs de l'hôpital.

Assurer un accueil, une attention et des soins corrects aux malades devient de plus en plus mission impossible pour le personnel épuisé. Mais, d'après la direction, les effectifs seraient globalement adaptés à l'activité ! Et, de toute façon, il faut encore accélérer les restructurations, la suppression de doublons entre Belfort et Montbéliard.

Les services de pédiatrie, de diabétologie, d'ophtalmologie, de neurologie, toute l'oncologie, avant la traumatologie dans quelques semaines, sont fusionnés et réduits, fermés sur l'un ou l'autre site. Alors, les patients sont poussés dehors, incités à sortir toujours plus vite pour faire de la place. La mutualisation des moyens, c'est aussi la multiplication des navettes entre Belfort et Montbéliard pour transporter des malades, du linge, des repas, du matériel, pour certains examens de laboratoire, et ce n'est pas non plus synonyme de qualité des soins.

Cette frénésie d'économies a aussi un but immédiat : financer le nouvel hôpital en construction, entre Belfort et Montbéliard, qui devrait ouvrir en 2015. Le gouvernement n'ayant apporté que 150 millions de crédits, le Centre hospitalier doit, sur son budget, emprunter (et rembourser) 200 millions aux banques pour un projet immobilier appelé Site unique, qui doit remplacer les deux sites de Belfort et Montbéliard. Il devrait être dimensionné à 750 lits et places, soit la moitié des capacités d'accueil, avant la fusion, des deux hôpitaux publics, pour couvrir un territoire étendu de 330 000 habitants.

Comme l'a dit notre camarade Nathalie Arthaud, interrogée par Radio France Bleu après son meeting à Montbéliard : « À partir du moment où l'État décide de réserver son argent pour les grands industriels, les banquiers, qu'il les inonde de milliards, il n'y en a plus pour les hôpitaux, pour empêcher les déserts médicaux. »

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