Se rendant compte qu'il serait difficile de recréer 60 000 postes en cinq ans en n'en proposant que mille cette rentrée, le ministre Vincent Peillon a annoncé le 26 juin qu'il allait aussi en attribuer 6 000 nouveaux dans le second degré.

Le but est d'augmenter le nombre d'adultes dans les établissements scolaires, ce qui est indispensable. Non seulement 21 000 élèves supplémentaires sont attendus en septembre dans les collèges, mais surtout la baisse du nombre d'adultes ne permet déjà plus d'encadrer les élèves comme il faudrait le faire, surtout dans les établissements difficiles.

Les nouveaux postes créés seront cependant précaires. 1 500 auxiliaires de vie scolaire supplémentaires (AVS) seraient notamment chargés d'accompagner les élèves handicapés, avec des contrats pouvant aller jusqu'à six ans pour les plus chanceux et beaucoup moins pour les autres. S'ajouteraient 2 000 contractuels, recrutés pour une année, chargés de surveiller les élèves ou d'aider ceux en difficulté, et 500 « assistants chargés de la prévention et de la sécurité », nouveau métier créé par le ministre... mais pour combien de temps ?

Ainsi, non seulement la mesure ne répond que très partiellement aux besoins, mais seule une minorité de personnes parmi les recrutés, essentiellement des enseignants et des conseillers d'éducation, pourraient être titulaires, soit à cette rentrée, soit plus tard s'il s'agit de stagiaires.