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Dans les entreprises
AFPA Orléans : Les salariés en grève
Mardi 10 juillet, près d'une centaine de grévistes se sont rassemblés devant le centre AFPA d'Olivet, avant de se rendre devant la préfecture d'Orléans et le conseil régional.
L'AFPA, organisme public de formation professionnelle, emploie 350 personnes dans la région Centre, et 9 500 en France. Ce service public propose des formations dans de nombreuses spécialités, essentiellement à des chômeurs.
Mais depuis une dizaine d'années, sous prétexte de décentralisation, l'État s'est progressivement désengagé, et seule une partie de l'argent servant à la formation professionnelle a été transférée aux régions. C'est donc l'État lui-même qui a organisé le déficit qui atteint 78 millions, le même État qui a aujourd'hui le culot de dire que l'AFPA perd de l'argent !
Cette situation touche les salariés inquiets pour leur emploi : 1 500 postes ont été supprimés en quatre ans. Un quart des salariés sont des précaires en CDD. Et on leur dit que chaque mois, c'est un problème de trouver de quoi les payer. Les stagiaires en sont aussi victimes : la subvention pour l'hébergement a été divisée par deux (certains qui viennent de loin sont hébergés sur place) et le prix des repas a augmenté de 40 %. Le suivi par des psychologues du travail et par la médecine du travail se réduit aussi, faute de moyens.
Aujourd'hui les responsables proposent comme seule solution de faire appel à la « générosité » des entreprises privées. Il faudrait que chacun se transforme en démarcheur pour « conquérir le budget de l'AFPA pour trouver les cinq millions qui manquent chaque année ».
Sauf que les patrons privés sont tout sauf désintéressés. En réalité le but de l'État est le même que pour les autres services publics : réaliser le maximum d'économies sur le dos des employés et de la population, y compris la plus pauvre, quitte à abandonner la formation professionnelle au privé. Après, ils pourront toujours nous servir leurs belles phrases sur la lutte contre le chômage !
C'est cette politique désastreuse et criminelle que refusent, à juste titre, les travailleurs de la formation professionnelle.