La police défend la propriété15/08/20122012Journal/medias/journalnumero/images/2012/08/une2298.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La police défend la propriété

Début août, la compagne du nouvel attaquant vedette du PSG, payé quatorze millions d'euros net par an, s'est fait arracher son sac avenue Montaigne à Paris. Heureusement pour elle, il ne contenait que 5 000 euros en liquide, somme tout à fait suffisante pour s'offrir un jambon-beurre-cornichons dans ce charmant quartier.

Quelques jours auparavant, un homme d'affaires russe avait été soulagé d'une montre valant 500 000 euros, alors qu'il laissait négligemment pendre son bras à la portière de sa Bentley, sur la Croisette, à Cannes.

À ces nouvelles tragiques, la police a aussitôt fait diligence. La sécurité a encore été renforcée, les meilleurs limiers sont mobilisés sur ces affaires, les quartiers concernés sont quadrillés par les forces de l'ordre. Il faut que les millionnaires puissent claquer leur argent avec leur insouciance coutumière, il en va de la réputation du pays et peut-être même de sa balance commerciale !

L'avenue Montaigne, la Croisette et les autres ghettos de riches n'ont pas besoin de figurer dans les zones de sécurité prioritaire définies par le ministre de l'Intérieur. Elles y sont de toute éternité : la densité de policiers y est toujours directement proportionnelle à la densité de rupins.

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