« Cette journée doit rester le rappel des ravages des nationalismes, des esprits de revanche et des haines entretenues », disait le candidat Hollande en s'opposant à la proposition de Sarkozy de transformer le 11 novembre, anniversaire de l'armistice de 1918, en « journée d'hommage aux morts pour la France ».

Cela fait partie du métier : Hollande président a rendu hommage, le 11 novembre, aux soldats morts pendant la Première Guerre mondiale. Mais, comme « une loi a été votée », il a lui aussi évoqué « la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France », et notamment en Afghanistan où « treize militaires français sont morts pour que le drapeau français reste placé là où il doit être ».

Comprenne qui pourra pourquoi donc le drapeau français doit être « placé en Afghanistan », au prix de la vie de ces soldats et aussi de bien plus nombreux civils afghans. La seule chose préservée avec ce drapeau, ce sont les intérêts des capitalistes français, et en particulier des industriels de l'armement. Comme l'écrivait il y a bien longtemps Anatole France : « On croit mourir pour la patrie. On meurt pour les industriels », en l'occurrence pour les Thales, DCNS ou Dassault.