À la CAF de Meurthe-et-Moselle, trente postes ont été supprimés en quatre ans. C'est avant tout pour réclamer des embauches qu'un quart du personnel a participé au mouvement de grève du 22 novembre.

Pour essayer de faire un peu baisser le stock de 22 000 dossiers en attente, la direction fait faire des heures supplémentaires. Mais depuis quatre ans les salariés en font et jamais le délai d'attente pour les allocataires n'a durablement baissé.

Depuis peu, dans le bassin de Longwy, dans le nord du département, la CAF expérimente des accueils sur rendez-vous. Fini les guichets ouverts à tous, il faudra avoir téléphoné pour obtenir un rendez-vous dans les trois jours. Pour la CAF, cela a l'avantage de limiter le nombre de visites et par conséquent le nombre de salariés à mobiliser pour accueillir le public. Mais pour les usagers, c'est une difficulté de plus pour accéder au service.

Des salariés de moins en moins nombreux qui s'épuisent à travailler plus, et des usagers livrés à eux-mêmes : voilà la politique imposée par le gouvernement.