Nous sommes parents de trois enfants scolarisés dans l'un des groupes scolaires d'Aubervilliers, un en maternelle, deux en primaire. Sans même parler de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires, nous sommes confrontés, au quotidien, aux problèmes posés par une école au rabais.

Depuis la rentrée 2012, il y a en moyenne deux à trois enseignants absents par jour et non remplacés, principalement en primaire. Dans ces cas-là, soit les parents peuvent les ramener à la maison, soit ils sont répartis dans d'autres classes. Il y a eu jusqu'à 120 élèves à répartir sur une ou plusieurs journées.

En Seine-Saint-Denis, on retrouve ce type de problème partout. Plusieurs milliers de jours de classe ne sont pas assurés sur le département. La FCPE estime qu'un enfant scolarisé de 4 à 13 ans dans le département perd une année de scolarité due aux absences non remplacées.

Les parents se sont mobilisés à de multiples reprises pour réclamer des effectifs supplémentaires, des enseignants et des remplaçants en nombre suffisant : occupation des écoles la nuit et la soirée, chaîne humaine autour des écoles, pétitions, rassemblements, mais c'est l'indifférence, voire le mépris, des instances de l'Éducation nationale.

Nous sommes bien évidemment solidaires des enseignants qui réclament eux aussi de pouvoir enseigner dans des conditions normales. Nos mobilisations commenceraient à avoir un écho, le ministre de l'Éducation reconnaissant publiquement que la Seine-Saint-Denis a des besoins particuliers pour répondre à une situation particulière.

Ne baissons pas la garde, car on sait ce que valent les paroles de ministre.