Saint-Amant-Tallende (Puy-de-Dôme) : Grève à la maison de retraite14/03/20132013Journal/medias/journalnumero/images/2013/03/une2328.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Saint-Amant-Tallende (Puy-de-Dôme) : Grève à la maison de retraite

Depuis mardi 12 mars, l'ensemble du personnel de la maison de retraite Le Montel est en grève pour de meilleures conditions de travail. Cet établissement hospitalier public, situé dans une petite ville à une vingtaine de kilomètres de Clermont-Ferrand, recueille près d'une centaine de personnes âgées, dont des handicapés et des malades mentaux.

Chaque résident nécessite des soins qui, avec la toilette et les repas, demandent du temps. Or le manque criant de personnel empêche de s'occuper correctement de chacun. Ainsi, par étage de vingt-quatre chambres, il n'y a que deux agents, ce qui provoque des soucis d'hygiène. Par exemple, on change les couches, mais on n'a pas le temps de faire la toilette.

Le personnel soignant en subit aussi les conséquences, soumis à une pression permanente pour aller toujours vite, alors qu'il faudrait accorder un temps de présence bien plus long à chaque résident. De plus, il est épuisant de se retrouver seul pour soulever des handicapés afin de les transférer du lit au fauteuil, d'où le mal de dos dont se plaignent de plus en plus d'agents, entraînant des arrêts de travail et alourdissant la charge de travail de leurs collègues, faute de remplaçants.

La colère a donc éclaté pour revendiquer des embauches. Selon la CGT, majoritaire parmi le personnel, il faudrait au moins quatorze postes supplémentaires d'aides-soignants et d'infirmières. Les demandes portent aussi sur la titularisation des contractuels.

Pour le moment, la réponse de la direction est négative. Elle cherche même à exercer du chantage sur les grévistes en prétendant que cela va nuire à la réputation de l'établissement. C'est de la mauvaise foi, disent les grévistes, qui font remarquer que ce qui nuit à tous, ce sont les conditions de travail qu'il faut améliorer d'urgence.

Chaque jour, l'assemblée générale fait le point de la situation, prenant des rendez-vous avec le Conseil général et l'ARS (Agence régionale de santé). La poursuite du mouvement a été décidée au moins jusqu'à vendredi 15 mars, jour du conseil d'administration.

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