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Société générale : Pas d'austérité pour les traders
Une semaine avant que la Société générale n'annonce un plan d'économies de 900 millions d'euros qui va entraîner la suppression d'au moins un millier de postes, une publication de la même banque, le Rapport sur les politiques et pratiques de rémunération en 2012, indiquait que les 550 millions d'économies déjà réalisées l'an dernier ont totalement épargné les traders de cette banque.
Comme l'indique ce document, ces personnes « dont les activités ont une incidence significative sur le profil de risque de l'entreprise » (sic) ont vu leur rémunération annuelle totale augmenter en moyenne de 28 % entre 2011 et 2012, pour approcher 300 000 euros. Être la force de frappe spéculative de la banque et être pour beaucoup dans ses résultats mérite considération et rémunérations sonnantes et trébuchantes.
Aux rémunérations fixes s'ajoutent les bonus. Ceux-ci ont augmenté de 45,4 % en 2012, dépassant en moyenne 162 000 euros. Au total, la part fixe des rémunérations des traders de la Société générale en 2012 représentait 374 millions d'euros et la part variable 467 millions.
Une nouvelle réglementation européenne est censée imposer aux banques, cette année, que la part variable ne dépasse pas la part fixe de la rémunération. Elle va obliger la Société générale à consulter les actionnaires. En effet cette nouvelle réglementation laisse une porte de sortie : si deux tiers des actionnaires l'acceptent, il sera possible de déroger à cette règle et de continuer de cajoler les traders, enfants chéris des banques, du moins quand leurs résultats sont positifs...
Et sinon, haro sur le Kerviel !