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Dans les entreprises
ADP : Privatisations, les profits décollent
L'État vend une partie de ses actions d'Aéroport de Paris (ADP), ce qui lui rapportera près de 700 millions d'euros. Il conservera cependant plus de 50 % du capital, ce qui le dispense de demander l'accord du Parlement.
Cette privatisation d'ADP a commencé sous la droite mais, d'un gouvernement à l'autre, la gestion ne change pas. Un aéroport devrait être un service public. Mais ADP est géré depuis longtemps comme une société privée, ne cherchant que le profit, et cela avant même sa privatisation. Le personnel qui travaille sur la zone est morcelé en des dizaines de sociétés différentes, avec des conditions toujours plus dures, des payes plus petites. Et ADP cherche la rentabilité par tous les bouts, en faisant payer cher ses services, en transformant le moindre mètre carré disponible en parking payant, en zone commerciale ou en immeuble de bureaux.
Plus qu'un aéroport, ADP est une machine à profit. Les spéculateurs apprécient : l'action a progressé de 22 % en trois ans, quand le CAC n'a progressé que de 14 %. Les travailleurs et les usagers, eux, apprécient moins.