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- Lutte ouvrière n°2354
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Leur société
Pauvreté en France : Les femmes paient le prix fort
Cette situation tend à s'aggraver avec la crise, car les femmes sont davantage victimes du chômage et du temps partiel imposé que les hommes, et occupent souvent les emplois les moins qualifiés et les moins bien payés.
Un tiers des emplois à temps partiel, qui leur sont souvent réservés, sont considérés par le ministère du Travail comme subis et non choisis. Mais cette proportion est sous-estimée. Peut-on parler de choix quand les femmes acceptent un temps partiel pour s'occuper de leurs enfants ? Il est probable que si la prise en charge des enfants en bas âge était correcte, avec des crèches en nombre suffisant et des maternelles ouvertes aux plus petits, elles seraient bien plus nombreuses à rechercher un temps complet.
Le sondage Ipsos-Secours populaire met en évidence la situation particulièrement difficile des mères célibataires. Elles sont 45 % à ne pas arriver à boucler leur budget sans être à découvert, plus de 60 % à avoir rencontré des difficultés dans l'année pour payer leur loyer, les charges de leur logement, ou bien pour se procurer une alimentation saine et équilibrée. 95 % d'entre elles se disent inquiètes en ce qui concerne leur niveau de vie au moment de la retraite... Elles ont de quoi ! Les conditions inégalitaires pendant la vie active (salaires inférieurs, périodes de non emploi, temps partiel...) ont effectivement des répercussions dramatiques sur le niveau des retraites pour les femmes. Elles perçoivent aujourd'hui une pension moyenne deux fois plus faible que celle des hommes (879 euros contre 1 657 euros). Une situation qui ne pourra que s'aggraver avec les nouvelles attaques du gouvernement contre les retraites.