Samedi 2 novembre, un cortège de 600 personnes a défilé dans les rues de Calais, à l'appel des syndicats : en tête les salariés en lutte pour défendre leur emploi, ceux de Calaire chimie, dont 111 devraient être prochainement licenciés, et ceux de LK industries, menacés par une liquidation de leur entreprise. Outre leurs familles et leurs proches, ils étaient rejoints par nombre de travailleurs d'autres secteurs, les agents territoriaux, les agents du CCAS qui dénoncent les récents licenciements, les salariés d'Alcatel...

Étaient également présents des représentants politiques locaux, dont la maire UMP de Calais, ainsi que le député PS. Pour la maire Natacha Bouchart, c'est une occasion de se montrer opposée à la politique du gouvernement actuel, alors qu'elle n'avait rien à redire quand le gouvernement Sarkozy menait la même. Quant au député Yann Capet, il voudrait bien se montrer solidaire des salariés mais défend un gouvernement Hollande qui s'aplatit devant les patrons licencieurs.

Reste que les travailleurs, eux, étaient contents de se retrouver ensemble dans une manifestation dynamique affichant leur solidarité contre la menace du chômage. Mais il leur faudra d'abord compter sur eux-mêmes pour imposer, face à un système en crise et à des patrons irresponsables, la garantie des emplois et des salaires.