Deux semaines après le passage du typhon Haiyan aux Philippines, l'ONU estime à 4 000 le nombre de morts et à 4 millions le nombre de sans-abri. Comme lors du tremblement de terre à Haïti, en 2010, les médias ont beaucoup glosé sur le caractère imprévisible des catastrophes naturelles et sur la malchance des populations touchées. Mais si un phénomène naturel est bien sûr à l'origine du désastre, il n'explique pas son ampleur. Des vents d'une puissance identique n'ont pas les mêmes effets au Japon par exemple, ce pays où la richesse accumulée a permis depuis longtemps de construire des bâtiments capables de résister aux séismes et aux tempêtes. En fait, les Philippins payent aussi aujourd'hui le prix exorbitant de la domination de l'impérialisme.