PSA - Poissy : Ça tire sur la corde29/01/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/01/une2374.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA - Poissy : Ça tire sur la corde

À Peugeot Poissy, l'usine fonctionne jusqu'à présent avec deux lignes de production : l'une qui fabrique la 208 sur deux équipes, l'autre qui fabrique la C3 et la DS3 sur trois équipes.

Depuis l'arrêt de la production de la C3 à Aulnay, les heures supplémentaires se sont multipliées, et dans une mesure plus grande encore depuis début janvier : samedis obligatoires, heures supplémentaires plusieurs fois par semaine. L'équipe de nuit, qui finit sa semaine le samedi matin, a même dû revenir le dimanche soir suivant au lieu du lundi soir, à plusieurs reprises.

Jeudi 30 janvier, la direction doit annoncer l'arrêt d'une équipe sur la chaîne de la 208. Elle invoque la baisse des ventes de ce modèle et prétexte qu'elle veut faire éviter le chômage technique à ses salariés. Au total, 684 postes doivent être supprimés et, dans un premier temps, cela se fera en mettant à la porte en priorité les intérimaires. La direction parle déjà d'un sureffectif de 250 travailleurs parmi les professionnels.

Dans certains secteurs, comme l'Emboutissage, elle a d'ores et déjà annoncé pour début février un système de chômage tournant entre les ouvriers. De plus, elle exige de ceux qui seront en période de chômage qu'ils restent joignables, au cas où on aurait besoin d'eux à l'usine !

Ses plans ne s'arrêtent pas là. Son objectif est de passer en monoflux, c'est-à-dire de ne plus fabriquer les trois modèles qu'avec une seule ligne.

Toutes ces annonces arrivent quelques mois à peine après l'accord de compétitivité qui était censé, selon la direction, garantir l'avenir du site. Pour bien des travailleurs, cela montre une fois de plus qu'il n'y a aucune confiance à accorder à ces gens-là.

Au milieu d'un climat plutôt à l'inquiétude, une quarantaine de travailleurs d'une équipe se sont réunis la semaine dernière pendant une pause, à l'appel de militants syndicaux. C'était là, pour les présents, une façon de manifester leur désapprobation et d'affirmer que c'est tous ensemble qu'on pourra s'opposer à la politique de la direction.

Répartir le travail entre tous en gardant les deux lignes, sans suppressions de postes, est une nécessité, et c'est l'intérêt de tous les travailleurs.

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