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Dans les entreprises
Air France - Roissy - Des responsables syndicaux qui font la « quenelle »
Une quinzaine de personnes devant une entreprise en grève de l'aéroport de Roissy, dont plusieurs, hilares, faisant la « quenelle » : cette photo a paru le 31 janvier dans Libération. Parmi les présents, trois responsables de la CGT d'Air France, dont son porte-parole national, ainsi que le secrétaire de la section DGI (ateliers de maintenance et d'entretien des avions).
Le porte-parole du syndicat a aussi récemment protesté contre les mesures visant Dieudonné en postant sur Twitter une vidéo qui reprenait, en le détournant, un film consacré aux derniers jours d'Hitler.
Ce comportement est d'autant plus inadmissible qu'il émane de gens qui, se présentant comme syndicalistes, devraient défendre les intérêts des travailleurs. Il a beaucoup fait parler dans les divers services d'Air France à Roissy. Car, si certains syndicalistes minimisaient l'affaire, bien des travailleurs du rang, syndiqués ou pas, ont tenu à faire savoir leur rejet de tels agissements.
À ce sujet, les militants de Lutte Ouvrière d'Air France ont publié l'article suivant, le 5 février, dans le tract diffusé tous les quinze jours aux ateliers, au fret et à l'escale (aérogare) de Roissy :
« Vendredi dernier, le journal Libération a publié une photo choquante. On y voit des responsables de la CGT d'Air France faire la « quenelle », le 8 novembre, lors de la grève de Swissport Cargo à Roissy.
La « quenelle » est le geste de ralliement raciste de Dieudonné, qui a choisi Le Pen comme parrain pour sa fille et qui puise son idéologie chez Soral, un individu qui se dit ouvertement national-socialiste, en clair, nazi.
À la DGI de Roissy, c'est-à-dire dans les ateliers de maintenance des avions, ainsi que dans d'autres secteurs, une grande partie des délégués et des syndiqués CGT ont exprimé leur vive réprobation. La direction nationale de la CGT, elle, a condamné à juste titre le geste de ses responsables de Roissy.
Leur attitude ne peut en effet provoquer que le dégoût chez tous les travailleurs, syndiqués ou pas, qui savent que le racisme sous toutes ses formes est abject et sert à diviser la classe ouvrière.
Quant à ceux, Le Pen, Dieudonné et compagnie, qui répandent des ordures racistes, ce ne sont ni des « humoristes », ni de prétendus « anti-système » : ils sont, comme les nazis l'étaient, des ennemis mortels des travailleurs. »