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- Lutte ouvrière n°2380
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Dans les entreprises
DCNS - Lorient : Grève pour les salaires
Début février, les négociations annuelles obligatoires ont débuté à DCNS. Le groupe fait des bénéfices, distribuant chaque année autour de 100 millions de dividendes aux actionnaires que sont l'État français et le groupe Thales. Mais la direction n'a proposé que 0,8 % d'augmentation générale des salaires.
Mi-février, la deuxième réunion s'est déroulée, après des débrayages de plusieurs centaines de personnes sur les différents sites DCNS et la signature d'une pétition intersyndicale par 6 500 personnes, sur un effectif total de 13 000 salariés. Le 27 février, la direction a proposé 1 % d'augmentation générale.
Dès lors, à Lorient, des débrayages ont été décidés à partir du lundi 3 mars. C'est dans les secteurs de production, où les salaires sont les plus faibles, qu'il y a eu le plus de mobilisation. L'annonce qu'il n'y aurait pas d'intéressement, alors qu'il était de 1 000 euros par personne ces dernières années, n'a fait que rajouter de l'huile sur le feu. Toute la semaine, en début de matinée, entre 100 et 200 salariés ont empêché, soit l'accès des voitures au site, soit l'accès aux bateaux en construction, pendant plus d'une heure.
La semaine suivante les actions ont continué, malgré la fin annoncée par la direction des négociations se soldant par une augmentation de 1,25 %. La signature des syndicats UNSA et CGC, acceptant ces miettes, n'a pas découragé près de deux cents travailleurs qui, dès 7 heures du matin mardi 11 mars, ont bloqué le pont reliant les deux rives de l'arsenal, montrant par là qu'ils n'acceptaient pas la charité.
Même si, pour l'instant, la mobilisation n'a pas été suffisante pour faire reculer la direction, un certain nombre de salariés ont tout au long du mouvement cherché à entraîner d'autres collègues dans l'action. Bon nombre restent convaincus qu'il faut se battre pour des augmentations de salaires plus importantes, au regard de ce que DCNS verse aux actionnaires.