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Le Havre : procès contre des militants syndicaux : un premier succès pour les accusés
Le 31 mars, quatre responsables CGT du Havre, dont les deux secrétaires de l'Union locale, poursuivis pour des actions lors de manifestation ou de grève dans deux conflits différents ont été partiellement relaxés ou condamnés à des amendes légères, alors que le procureur avait requis des peines de prison.
La première convocation faisait suite à une plainte déposée par la députée socialiste à la suite de la manifestation en septembre dernier contre la réforme des retraites : sa permanence et le local du Parti radical de gauche avaient été recouverts d'affiches et sa plaque parlementaire arrachée. Le procureur avait requis de la prison avec sursis et des amendes de plusieurs centaines d'euros. Cela s'est terminé par deux amendes de cent euros et une dispense de peine pour le « recel de vol », chef d'accusation maintenu cependant pour l'arrachage de la plaque.
La deuxième plainte avait été déposée par un huissier qui accusait les militants de l'avoir bousculé et d'avoir jeté au feu son porte-document lors d'une grève des employés d'un courtier en assurance, SPB. Ce procureur avait requis cinq cents euros d'amende et six mois de prison ferme. Les prévenus ont été relaxés.
Plusieurs milliers de manifestants, CGT, Sud, FSU, FO s'étaient déplacés de toute la région pour soutenir les accusés qui se sont réjouis de ce verdict mais revendiquent une relaxe complète.
Ce ne serait que justice car il est évident que, comme dans l'affaire des militants de Roanne, tout est prétexte pour essayer d'entraver l'action des militants.