Sur la ligne 13 du métro parisien, au début du mois de juillet, les conducteurs s'étaient mis en grève pour défendre l'un de leurs camarades qui avait refusé de rouler sur une ligne en grève. Ils demandaient que leur collègue puisse en priorité rouler sur sa ligne - conformément à la règle d'utilisation du personnel. La direction qui avait menacé de mettre le conducteur à pied avait finalement annoncé qu'il n'y aurait pas de sanction.

La potion était sans doute trop amère pour la direction, elle a tout de même envoyé un « avertissement » par courrier recommandé au camarade concerné. Les conducteurs de la ligne l'avaient prévenue que si elle revenait sur sa décision, ils ne seraient pas sans réaction. Effectivement, beaucoup se sont déclarés spontanément grévistes dès l'annonce de la mauvaise nouvelle. Et le 24 juillet, ils étaient nombreux en grève.

Le jour de la grève, la direction a fait appel à des huissiers, qui s'étaient cachés dans un bureau du terminus où les grévistes s'étaient rassemblés pour demander des comptes à l'encadrement. Elle comptait sans doute sur des débordements pour envenimer la situation, preuve de son état d'esprit vindicatif, mais ils n'ont pas eu lieu.

À ce jour, le conducteur a fait appel de l'avertissement et l'affaire n'est pas close. En tout cas, les conducteurs de la ligne 13 ont montré à nouveau que la solidarité était la seule solution face aux mauvais coups de la direction.