CICE : Une aubaine pour le patronat06/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2401.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CICE : Une aubaine pour le patronat

Le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi est un « effet d'aubaine » pour les banques et les organismes de crédit, selon le Syndicat national de la banque (SNB), qui ont profité des économies d'impôt réalisées pour aider à financer des projets déjà engagés, mais pas pour faire des investissements nouveaux, et encore moins pour créer des emplois.

Le CICE est une réduction d'impôt versée aux entreprises, égale à 6 % de la masse salariale pour les salaires inférieurs à deux fois et demi le smic. Au total, cet allégement fiscal coûte à l'État quelque 20 milliards par an de recettes en moins. Ce cadeau aux entreprises a été présenté par le gouvernement comme un moyen leur permettant de relancer l'investissement, et par conséquent l'emploi. Mais si les entreprises commencent à empocher l'argent, l'emploi, lui, n'est pas au rendez-vous.

Le bilan présenté par le SNB porte sur une vingtaine de banques et d'établissements de crédit qui se sont partagé 136 millions d'euros. Les 40 millions reçus par le Crédit mutuel-CIC ont servi à « développer les outils numériques » et à « prospecter de nouveaux marchés ». La Société générale, elle, a consacré ses 26 millions à « des investissements mobiliers et immobiliers », tandis que Cofinoga a utilisé 1,5 million à « reconstituer son fonds de roulement ».

Les banques et organismes de crédit ne sont pas les principaux bénéficiaires du CICE. Les grandes entreprises du bâtiment et des travaux publics (Vinci, Eiffage, etc.) ou les chaînes de supermarchés, secteurs dans lesquels les bas salaires sont la règle, peuvent se frotter les mains. Mais l'exemple des banques illustre bien, s'il en était besoin, que les patrons s'assoient sur les contreparties qu'ils étaient censés donner en terme d'emplois.

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