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Leur société
Scolarisation des enfants : Certains sont moins égaux que d'autres
Selon une enquête menée par une ONG en France, la moitié des enfants roms ne seraient pas scolarisés et dans 60 % des cas, c'est parce que les municipalités refusent de les inscrire à l'école.
En principe, l'école publique est ouverte à tous les enfants âgés de 6 à 16 ans résidant sur le territoire, indépendamment de leur nationalité, et du fait que les parents aient ou non des titres de séjour en règle. Il leur suffit juste de présenter une pièce d'identité. Mais certaines municipalités demandent en plus un certificat de domicile, ce qui est totalement illégal. En outre, comme beaucoup de Roms vivent dans des bidonvilles, ils sont dans l'incapacité de fournir un tel document. D'autres municipalités se retranchent derrière le fait qu'à cause des expulsions, les enfants arrivent en cours d'année scolaire, parfois en nombre important, alors que les classes ont fait le plein d'élèves. Dans d'autres cas, l'argument avancé est la mauvaise connaissance du français des enfants roms, ainsi que leur retard scolaire, qui nécessiteraient des classes adaptées qu'elles n'ont pas.
Si des municipalités se permettent de fouler aux pieds le droit de tous les enfants à la scolarisation, c'est bien parce qu'elles se sentent soutenues par l'État qui, en premier lieu, ne leur donne pas les moyens nécessaires. Mais surtout, la responsabilité en incombe au gouvernement prétendument socialiste qui a amplifié la politique initiée par Sarkozy, accélérant le démantèlement de leurs camps sans leur proposer en échange les logements pourtant promis.
Ballottés de ville en ville au rythme des démantèlements de leurs camps, et ce plusieurs fois dans une année, comment les enfants roms pourraient-ils avoir une scolarité suivie ?